Cet automne , la maison Scotch qui avait fait parler d'elle avec la venue d'une nouvelle collection pour femmes moderne et accessible , semble avoir été happée par un concept hype qui risque de consumer sa crédibilité .
Pour l'été 2010 , le label d'Amsterdam avait compté pour une communication classique ( quoiqu'un peu rasoire ) : jeune fille fraîche dans la nature arborant les codes du label ( simplicité , décontraction et qualité ) . Cette fois-ci , la griffe se lance un défi audacieux : une série de photos de vingtenaires en ville ( Manhattan ?) , réchauffés par les gros manteaux du vestiaire d'hiver .
Une question me taraude alors ? Pourquoi tant de fumeurs ? C'est stylé , bien entendu , ce n'est pas Hedi Slimane qui dira le contraire : les volutes de fumée , le geste , ce côté torturé dont rafolle les pages de Vogue ... Mais ça , c'était en 2010 . Il y a prescription .
Certes , ce n'est pas demain la veille que tous les fumeurs feront un autodafé de leurs paquets de Lucky Strike , mais la mode du fumeur-in est définitivement dépassée .
Il aurait été amusant d'immortaliser des vieilles mannequins aux dents pourries , faire une campagne sonore de voix rocailleuses et de toux intempestives . Si tabac il y a , autant jouer la carte de la franchise . Comment ne pas évoquer alors l'essentiel ? Les vêtements ? Moins réussies que pour l'opus précédent , les panoplies S&S 2011 s'avèrent quant à elles un peu frileuses ... d'où cet arrêt sur image sociologique plus intéressant .
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